Le pouvoir de la motricité libre

Qu’est-ce que la motricité libre ?

Comme son nom l’indique, la motricité libre est une méthode d’autoapprentissage qui consiste à ne pas limiter votre enfant dans ses mouvements et à le laisser se développer librement en autonomie complète.

L’enfant apprend lui-même, sans aucune aide, à se mouvoir dans l’espace, à découvrir son environnement et son corps selon son propre rythme, sans subir une quelconque pression externe (attente des parents, compétition avec d’autres enfants).

« La liberté motrice consiste à laisser libre cours à tous les mouvements spontanés de l’enfant, sans lui enseigner quelque mouvement que ce soit. »

Emmi Pikler

Depuis quand cette méthode existe-t-elle ?

Nous devons la découverte de cette méthode à Emmi Pikler, une célèbre pédiatre et psychopédagogue hongroise du 20ème siècle qui a consacré une partie de sa vie à étudier les jeunes enfants.

Sa grande expérience acquise auprès de nombreuses familles et son amour pour les enfants feront d’elle l’une des rares personnes de l’époque à s’intéresser et à observer le développement des nourrissons et à s’interroger sur leur développement moteur.

Au fil des années, Pikler va alors constater quelque chose de surprenant : les enfants ne requièrent pas d’apprentissage particulier pour se développer, ils ont ces capacités naturellement en eux.

Il faut juste les laisser apprendre par eux-mêmes sans vouloir interférer à leur formation.

Pourquoi recourir à cette méthode et pas une autre ?

Nous avons appris que l’enfant était capable d’apprendre seul à se déplacer, mais il a également été démontré qu’une supervision trop insistance pouvait nuire à l’apprentissage de l’enfant.

Et par la même logique que de limiter un enfant, de bouger, l’inciter à effectuer des gestes et des mouvements non maitrisés peut nuire et retarder sa progression.

« Il importe de ne pas le contrarier en faisant intrusion, en exposant par exemple le bébé à des postures qu’il n’a pas encore découvertes et qu’il n’est pas encore prêt à adopter, lui enlevant la joie de découvrir par lui-même et la confiance en ses propres capacités«

À travers un autoapprentissage, l’enfant acquiert de meilleures compétences motrices puisqu’il apprend à son propre rythme sans qu’il y soit contraint.

L’enfant livré à “lui-même” dans son développement moteur, se sentira alors plus confiant, mature et sera plus responsable que pourrait l’être un autre enfant ayant suivi une méthode d’apprentissage dite conventionnelle.

À terme, cela engendrera un tempérament plus calme. L’enfant sera plus respectueux, adoptera une meilleure posture, aura des capacités physiques supérieures et une relation de confiance s’installera naturellement, entre lui et l’adulte.

Et le rôle des parents dans tout cela ?

Vous l’aurez compris, laisser votre bambin apprendre de ses propres moyens semble être la solution idéale pour lui. Il doit apprendre de manière indépendante et naturelle : à se retourner, ramper, s’assoir, marcher à quatre pattes et à se tenir debout.

L’enfant va alors obligatoirement tomber, se cogner, trébucher et glisser et c’est ici qu’intervient votre rôle de parent.

Pour que votre enfant se développe dans les meilleures conditions vous serez amené à lui garantir un cadre vie à la fois stimulant, mais surtout sécurisant pour que votre enfant s’adonne à ses propres occupations sans une surveillance constance de la part d’un adulte.

Fournissez à votre enfant un espace sûr et stimulant, laissez-le apprendre lui-même de ses erreurs, observez-le et accompagnez-le dans cette merveilleuse quête.